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Ce film n’est pas terminé. Nous le publions en avance parce que nous sommes rattrapé.e.s par la mobilisation du 10 septembre 2025 et souhaitons dans ce mouvement, animer des débats autour de vagues de mobilisation précédentes, notamment le mouvement des retraites et les émeutes consécutives à la mort de Nahel.
Ce récit lit 2023 non comme une simple succession de crises et révoltes, mais comme un moment où des lignes de classe refont surface. 2023, une année marquée par le retour de la forme traditionnelle de mobilisation, encadrée et centralisée. Le film tente d’interpréter l’intégration des mouvements aux schémas électoraux et à la constitution du pouvoir des nouvelles gauches. Comment est-ce que quelques semaines plus tard, de manière séparée, les émeutes consécutives à la mort de Nahel sont venues tout bousculer ?
Qu’est ce que l’autonomie dans la lutte ? A qui sert la « composition » ? Quelles sont les perspectives de lutte révolutionnaire autonome aujourd’hui ?
Mais ne nous limitons pas à la critique des mouvement sociaux français, à l’heure où l’on pressent la mobilisation du 10, en Indonésie et au Népal, ça pète fort, parlons aussi de leurs mouvements, de leurs limites et des imaginaires qu’ils véhiculent.
Certaines questions fondamentales sont rarement posées collectivement, et encore moins résolues :
Quels obstacles empêchent les soulèvements d’aboutir à une révolution ?
Tous les soulèvements récents (2018-2025) semblent buter contre un “plafond de verre”. Aucun n’est parvenu à renverser durablement l’ordre établi. Pourquoi ces moments de désordre ne débouchent-ils pas sur un véritable basculement révolutionnaire ? Comment l’État, dans ces moments de flottement, parvient à se réorganiser, alternant entre répression brutale et récupération politique ?
Les soulèvements récents partagent des caractéristiques communes : dynamique autonome, dépassement de l’identité ouvrière, absence de revendications autogestionnaires. Mais aucun mouvement n’a réussi à désorganiser durablement la production.
Faut-il en conclure qu’il est possible d’attaquer le travail de l’extérieur de la sphère productive ? L’extension du mouvement sous quelle forme ? Destruction et/ou réappropriation des moyens de production ?
Que signifie “abolir l’État” ?
Comment vivre sans travail, propriété privée, ni marchandise ?
Quelle forme peut prendre l’expression autonome du contenu révolutionnaire ?
Comment créer des espaces accessibles pour formuler ces enjeux avant ou pendant un mouvement ?
Dans un contexte où l’État coupe de plus en plus souvent internet et les réseaux sociaux, comment anticiper d’inventer d’autres moyens pour diffuser la propagande révolutionnaire et quelle place ont les réseaux dans la multiplications de la force/liens des mouvements ?
Face à une répression toujours plus militarisée, quelles pratiques de solidarité pour faire face à la prison, aux blessures, voire à la conscription… voire même à l’intervention militaire étrangère dans une région révolutionnaire ?!
L’absence de contagion régionale empêche l’expansion de certains soulèvements. Sans recréer les anciennes hiérarchies militantes, comment se coordonner mondialement pour renforcer une dynamique révolutionnaire transnationale ?
Interrogeons les limites des luttes passées et après le 10 septembre, ensemble dépassons les.
Si la stratégie et la perspective révolutionnaire ne peuvent être décrétées d’en haut, elles émergeront des luttes elles-mêmes. À nous d’y contribuer, de nous organiser et de porter une vision qui ne se contente pas d’analyser, mais qui en nourrissent les événements.
Comme dans un escape-game, cherchons des ouvertures vers le renversement révolutionnaire de l’état. Posons la question de la Révolution. Pour la victoire !